Dans une interview dans Télérama, le juriste de l'université de Nantes, explique sa vision du droit du travail par un biais socio-économique truffés de lieu commun et de grossières erreurs.
Suite aux questions sur la remise en cause du droit du travail, M. Supiot affirme que ce débat à lieu depuis 20 ans. Première nouvelle, je crois que la première réelle remise en cause du droit du travail fut le CNE en 2005. Les 20 années ont été très courtes quand même.
Le plus délirants (inquiétant) c'est l'exemple qu'il a pris : la filiaire avicole. Dans ce secteur pas de droits du travail, car les éleveurs sont tous des indépendants. Pas d'horaires, pas de droits aux congés, pas de droits au chômage, pas de SMIC, aucun droit protégeant du licenciement etc. L'éminent professeur annonce donc que cette filiaire est en concurrence avec les pays et que au vu de l'état très précaire de cette filiaire, le droit du travail n'est en rien responsable du chômage.
Quelle brillante démonstration!
Avec 2,15 millions de tonnes de volailles, 922 000 tonnes d'œufs de consommation en 2002, le secteur avicole dans son ensemble représente 17 % des livraisons de produits animaux, soit 4,2 milliards d'euros. Au total, les filières avicoles représentent environ 65 000 emplois. Elles dégagent un solde commercial de 1,1 milliard d'euros, soit 13 % du solde agroalimentaire et près de 24 % de la production de l'Union Européenne. (source INRA)
Alors M. le Professeur, ne serait-ce pas cette liberté du travail qui a fait la force de la France dans le secteur avicole? Secteur dont on sait que la Bretagne est la première "région" d'Europe! S'il n'y avait pas cette liberté du travail dans ce secteur, il aurait disparu de France depuis bien longtemps!

En fait M. Supiot, craint pour son propre emploi, pour cela il use de ce que sait faire la Une et Indivisble : du mensonge et de la propagande.
La réforme nécessaire du droit du travail, ne signifie pas suppression du droit du travail, or c'est ce qu'il laisse entendre :"... non pas la disparition du droit du travail ... ".
L'idée sournoise est lachée. Un petit passage minable sur "... les retours de balanciers risquent d'ête d'une violence dont les evênements de banlieues ne nous donnent qu'un avant-goût", apporte un peu de frayeur pour ceux qui ne voudrait pas le croire - laterreur est une bonne arme de propagande. Maintenant, il pourra animer les AG de l'extrême gauche ...

Par contre face aux réels défis que posent les mutations générationnelles présentes et surtout à venir, alors la, rien...

En fait, en même temps qu'il faut se pencher sur le droit du travail, il faut également se pencher sur celui des universitaires. Car au vu des propos tenus et des pages remplies, je serais curieux de savoir combien cela coûte à l'état pour écrire autant de banalités sans intérêts. Je ne pensais pas qu'il faille faire tant d'études pour raconter tant de nullités!
Comme pour Le Pourhiet, ce système rémunère des fonctionnaires payés à le faire perdurer alors qu'il ruine l'avenir des citoyens. Combien de jeunes chercheurs sont obligés de s'expatrier pour exercer leur métiers. Avec des contrats de travail américain qui les obligent à être efficace dans leurs travaux! Au moins aux USA, ils ont le succès qu'ils méritent!