Le principe de la démocratie Française fonctionne comme un sytème multi-oligarchique. De petits groupes négocient et obtiennent des "acquis sociaux" pour les membres de ce groupe. Dernier en date, le rattachement des retraites de la RATP au régime général, mais avec des dérogation négociées par les syndicats RATP. Les cheminots RATP roulant ont toujours droit à la retraite à 50 ans, ils cotisent 7%, alors que la cotisation au régime général (secteur privé) est de 10%, le déficit de financement est comblé par un transfert de droit. Pour ce cas, les salariés du privé (a fortiori, les salariés Bretons) cotisent pour la retraite à 50 ans des agents (fonctionnaires) de la RATP.
Ceci est un exemple du fonctionnement de la démocratie à la Française. En général, seul l'avis de 50% + 1 voie est entendu, les autres avis sont totalement ignorés, car non représentés. La dérive oligarchique est donc une conséquence de ce mode de fonctionnement. Je ne parlerai pas de l'impact sur les mentalités, sur la façon de percevoir l'état, c'est une autre démonstration.
Les syndicats négocient pour tous les salariés. Comme ils ne représentent que 8% des salariés, en fait 3% des salariés du privé, car seulement 40% des personnes syndiquées viennent du secteur privé; les décisions prisent ne reflètent pas du tout la volonté générale. La dérive oligarchique devient du coup prépondérante, les catégories de personnels les mieux représentées sont avantagées, car les négociateurs en font parti.
Les habitants des ghettos urbains, les victimes de la misère qui créer les SDF, de tous ces catégories de citoyens à la marge de la vie publique - qui d'ailleurs n'en sont plus citoyen, sont perçus et gérés d'une manière grotesque dans le pays des droits de l'homme. Les financements des banlieues ghettos, du droit au logement sont décidés par une majorité qui, quelle que soit l'alternance, ne représentera jamais la part de cette partie de la population. Pire, si 50% + 1 voie des électeurs ont peur de ces exclus, comment voulez-vous qu'une solution humaniste en découle?
Elle est donc sacrifiée au profit des "acquis sociaux", du droit à la sécurité du plus grand nombre, du train de vie de l'état, des budgets de fonctionnement de la démocratie (budget des parlements , des ministères etc). La notion même de partage, de solidarité, d'union, d'adaptation aux conditions économiques, de souplesse du droit du travail, sont complètement déformées, et par des citoyens pas informés, et par des élus obligés de se conformer au plus grand nombre afin d'être réélu, et par des syndicats ne défendant que leurs membres inscrits afin de continuer à être dans les instances du pouvoir.
L'amalgame de cette situation découle sur un statu quo, un équilibre qui prévéligie un petit nombre : les élus, les différents syndicats (salariés, fonctionnaires, patrons) qui représentent 2 ou 3 % de la population. Cette intelligencia, forcement, ne remet jamais en cause cette situation ubuesque, car garante de leur pouvoir. Les orientations générales ne sont prises qu'en tenant compte de l'instant présent. La réforme des retraites montre qu'également, les décisions sont prisent à l'avantage d'une classe d'âge, celle des syndicalistes (moyenne d'âge 50 ans) au détriment de tous les autres; le score du chômage des jeunes en France l'illustre. Les sacrifiés à ce système se comptent en millions, sans que ceux-ci ne peuvent faire quoi que ce soit - sauf peut-être brûler des voitures, ou poser des bombes...
La représentation de mouvements proposant une autre vision, quelle soit indépendantiste ou autonomiste est forcément asphyxiée, étouffée dans l'oeuf. Le rôle des acteurs politiques Bretons doit sans doute être d'abord de défranciser la mentalité des Bretons en montrant notamment les exemples des autre pays : Irlande, Danemark, Angleterre, Allemagne, Suede, Finlande, pour les plus représentatif de différentes solutions qui marchent.