Bretagne d'abord

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1. Le lundi 3 octobre 2005 à 12:40, par aston

Fier Breton, foin du mépris...J'aime beaucoup la Bretagne cette belle province française dont j'entends qu'elle le reste. Je ne vois d'ailleurs pas au nom de quel droit du sol vous pourriez en revendiquer la propriété. Je partage bien ma Gascogne avec tous ceux qui l'aiment.

Sans mépris aucun quelques précisions néanmoins concernant la SNCM.
Du point de vue comptable d'abord. Dans un bilan, il ya certes des actifs, les navires en fort bon état (mais assez inadaptés semble-t-il à leur mission , si l' on en juge par les choix faits par la compagnie concurrente). Mais il y a aussi des dettes au passif. Dettes financières, sociales et fiscales. Et là puisque vous êtes expert, vous n'avez pas été sans remarquer qu'elles excédaient largement la valeur nette comptable des dits actifs, puisque les fonds propres de l'entreprise sont négatifs. Valeur comptable ne signifiant bien entendu pas, valeur marchande. Lorsque je parle de vente "à la casse", il s'agit d'une expression qui ne signifie pas vendre aux casseurs, mais vendre vite, au marteau, ces beaux bateaux à celui qui voudra bien les acheter. C'est ainsi que se terminent trop souvent les liquidations après dépôt de bilan..
Avec l'argent ainsi récolté, le syndic essaye d' apurer les dettes, les dettes sociales, rassurez-vous, ayant la priorité sur les dettes fiscales puis les dettes financières et les pauvres fournisseurs qui eux n'ont généralement plus que leurs yeux pour pleurer.
Ces quelques lignes sans mépris aucun, pour je l'espère vous intersser et vous éviter de vous engager sur de trop mouvants terrains. Aucun reproche de ma part, vous êtes sans doute beaucoup plus compétent que moi dans l'action syndicale.
Sur un autre point, je connais très bien Walter Butler, l'homme. Il m'a juste permis de créer 40 emplois dans une start-up très risquée qu'il a contribué à financer en 2000 et qui après avoir failli mourir plusieurs fois est en train je l'espère de revoir un peu de soleil.
Un véritable risque de capital investissement et une grande liberté laissée au management. Sans aucune pression à court terme. Des qualités très rares qui rendent particulièrement détestables les jugements à l'emporte pièce que vous proférez sans savoir et en franchissant allégrément tous les ponts-aux-ânes...Et vous parlez de mépris ?

2. Le lundi 3 octobre 2005 à 14:04, par Bretagne d'abord

Très cher Aston - Je me suis trompé à ton égard, ce n'est pas du mépris mais de la méconnaissance et de l'excès d'assurance qui caractérise tes propos.
Je vais te poser deux questions concernant le post de Noel:
- Ais-je dit ou insinué que M. BUTLER est incompétent ?
- Comment peux-tu affirmer que je suis syndicaliste ?
Quand à ma réaction, elle ne va surement pas à l'encontre de la libre entreprise. Mais justement à l'encontre de la corruption : M. BUTLER travaille tous les jours auprès du premier ministre de la République Française, et il n'y a pas eu d'appel d'offre.

Concernant l'indépendance de la Bretagne, je te demande toute ton attention.
Les Bretons constituent un peuple suivant les définitions en usage (langue, histoire, terre).
Mon peuple à une histoire de 3000 ans (ce n'est pas rien)
Il a perdu son independance en 1532.
La République Française à instauré il y a un peu plus d'1 siècle une politique de dé-bretonnisation active par l'humiliation notamment.
Elle refuse d'appliquer les textes européen de reconnaissance des langues régionales.
Elle a divisé le territoire Breton sous la dictature et refuse de corriger le méfait.
Elle n'a pas respecté de nombreuse fois le traité constituant le rattachement de la Bretagne à la France.
Il y a encore beaucoup d'autre motifs.

Pour ma part la principale raison est l'impossibilité qu'a la République Française aujourd'hui à gérer un pays de manière centralisée. L'énergie des peuples peut être considérablement augmentée lorsqu'ils ont beaucoup plus de choses en commun. De plus si je te parle de réactivité des petites structures, tu me comprendras.
La République Française ne permet pas à la Bretagne de pouvoir investir la ou se trouve ses point fort : la mer, le commerce notamment. Vas faire un tour sur le port de Lorient, tu comprendras.
D'ailleurs, investi dans ces terrains, l'indépendance obtenue, ils vaudront de l'or :-D.
Sache une autre chose aussi : le mot "province" est un terme parisien pour désigner toute la France sauf Paris. Ce mot viens du latin (pro vincae) : pays vaincus.

Pour l'histoire du droit du sol : de quel droit la République Française interdit sa propriété contre des Maliens (ou des Sénégalais etc) qui sont né Français. La Bretagne est le pays des Bretons, c'est tout.

Pour l'anectdote: les premiers habitants des amériques étaient Périgourdin, il y a plus de 30000 ans.

3. Le lundi 3 octobre 2005 à 19:57, par Aston

Cher Breton d'un abord plutôt rébarbatif mais finalement sympathique. Chacun peut s'intruire de l'autre ou de lui-même, comme tu le vois. Tu peux même relire ci-dessous tes propres écrits:
"Butler est avant tout un enarque.
Ses petits copains sont au gouvernement.
Cette transaction: 500 millions d'actifs vendus 15 millions avec un épurement de la dette de 115 millions par le contribuable Français au préalabl,e montre que surtout que l'état Français est complètement corrompu.
Il n'y a même pas de concurrence pour le rachat des actifs!!!
Je ne veux pas que mes impôts financent les payes de pirates et encore moins les actions d'enrichissement personnel des soi-disants "élite de la nation Française".
Si ce n'est pas insultant ni méprisant pour les personnes nommément désignées, c'est que nous n'avons pas reçu les mêmes références éducatives. Tu vois je fais gaffe à mes mots.
Sur le fonds. Il y a bien sûr eu un envoi de dossier à tous les acteurs (nationaux) susceptibles d'être interessés. Mais comme ce n'est pas la Banque de France ni la CDC qui était à vendre, le tour d'horizon a été plutôt vite fait. Je penses que tu seras d'accord avec moi pour admettre que se fixer comme projet d'aller se bagarrer avec la bande de malades (une minorité, mais une minorité violente) qui noyaute la SNCM, c'est plutôt gonflé. Je dirais même couillu. Et pour avoir restructuré sous la férule du très ferme Noël qui a également été mon patron et mon Maître es management, une société paralysée par des avantagés acquis, je t'assure que pour rien au monde je n'aurais accepté d'aller mettre les mains dans ce guêpier.
Je tire mon chapeau devant WB pour avoir osé monter un plan de reprise, avec l'objectif tout à fait respectable, dans la logique qui est la sienne, de réaliser une plus-value. Plus-value certes mais après avoir remis ce bocson en ordre de marche....Et là ce n'est pas joué d'avance et c'est même physiquement dangereux. Pour avoir reçu une fois des menaces de mort écrites signées Action Directe, je sais de quoi je parle.
Quant à ta Bretagne indépendante. L'heure est au partage, ami. La Bretagne est une région riche, où de dynamiques entrepreneurs dans l'agro-alimentaire, dans l'électronique ou dans la construction navale, ont su développer un tissu industriel diversifié et en bonne santé. Sans doute pourrait-on mieux faire. Mais pourquoi attendre tout de l' Etat tout en le critiquant. Je te vois jeune. Tes attentes et tes révoltes semblent devoir en attester. Alors, arrêtes de râler et de rêver d'illusions impossibles. Tu as raison de défendre la région que tu aimes. Bats-toi pour y vivre, en étant créatif, imaginatif et entreprenant. Lis le livre de NG. Il est passionnant et te donnera, je l'espère quelques clés pour comprendre le monde de l'entreprise et des entrepreneurs, qui n'est pas peuplé que de cons riches et profiteurs.
Allez Ciao et sans rancune.

CDP

PS: Tiens en sus de NG, j'ai égalemnt travaillé pour un formidable Breton. François Pinault, à qui je dois beaucoup. Je sais, j'ai eu beaucoup de chance...

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